Selon l’Académie française, le mot expédition était utilisé au XIIIème siècle au sens de « préparatifs ». Du latin expeditio « préparatifs de guerre, campagne » …
Cette définition peut prêter à sourire. Elle est pourtant fondamentale. Une expédition ne s’improvise pas. Elle exige de nombreux préparatifs, une logistique souvent compliquée, une excellente condition physique et mentale, l’acquisition de compétences techniques. La notion d’engagement y prend tout son sens, volonté et savoir-faire sont indispensables. Partir en expédition est une expérience jubilatoire, à condition de s’y être préparé sérieusement et d’optimiser ses chances de réussite. C’est pourquoi nos expéditions sont toujours préparées et encadrées par des Guides de Haute Montagne UIAGM expérimentés.
Il existe pour nous 3 grands types d’expéditions :
1° LA GRANDE TRAVERSEE OU TREK DE L’EXTREME
A la frontière du trekking, une Grande Traversée s’adresse toujours à des trekkeurs ou des alpinistes confirmés, du fait par exemple de la durée (25 jours minimum), de l’engagement, de l’altitude, des dénivelés, du terrain parfois aérien ou des compétences techniques nécessaires (alpinisme, orientation, autonomie). Elle implique une logistique poussée, des journées en autonomie absolue, parfois une assistance médicale, un retour en arrière n’est pas toujours possible.
Pour exemple, les Grandes Traversées de désert (Arabie méridionale, Sahara, Atacama, désert de Gobi…), les treks particulièrement engagés (les 3 Cols au Népal, le Snow Man Trekking au Bhutan…), les traversées de massifs montagneux (Grande Traversée de la Cordillère Blanche, de l’Atlas marocain…) et tant d’itinéraires célèbres sur les pas des grands explorateurs et des grandes caravanes.
2° LA MINI-EXPEDITION
Il s’agit déjà d’une expédition en pays lointain, mais d’un niveau plus accessible. Elle vise la conquête de sommets pouvant atteindre les 6500m, nécessitant des techniques d’alpinisme spécifiques, l’implantation d’un camp de base, voire d’un camp d’altitude. Il n’y est pas question d’alpinisme extrême, quelques apprentissages préalables fondamentaux et un entraînement adéquat suffiront souvent pour envisager ce type d’ascension, et goûter à la Haute Montagne.
Nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit plus de randonnée, mais d’alpinisme et la différence avec un Trekking Summit se doit d’être clairement établie, au risque de déroger aux règles élémentaires de sécurité. Nous ne dirons jamais assez que la Haute Montagne ne s’improvise pas et n’est pas accessible dans n’importe quelle condition.
Un trekking d’acclimatation sera toujours nécessaire et la durée d’une mini-expédition peut varier de 15 à 25 jours, un aller/retour du sommet au camp de base se fera en 4 jours maximum.
A titre d’exemple, citons l’Island Peak au Népal, le Pisco au Pérou, le Stok Kangri au Ladakh…
3° L’EXPEDITION
Bienvenue dans le monde extraordinaire de l’Aventure extrême. La véritable expédition est un aboutissement, au terme d’un long cheminement personnel, exigeant tant préparation physique que mentale poussée, compétences techniques soutenues et engagement total. Une expédition exige une organisation sans faille (matériel spécifique, équipe locale compétente, assistance médicale, routage météo, liaisons satellites, autorisation préalables, paiement de royalties, dépôt de cash en prévision de secours…) et par voie de conséquence un investissement financier qui peut être considérable.
Elle dure au minimum 4 semaines et peut aller jusqu’à 3 mois, voire plus, exige une préparation de longue haleine, et une volonté de fer. Un tel challenge marque une vie, il y aura toujours un avant et un après. Partir en expédition, c’est vivre l’exception. A tous points de vue.
